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L'image de l'espace
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Ligne d'improvisation_#2, dessinée par J., accordéoniste
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On parle aussi de kinesthésie, ça se rapporte à la sensibilité du système nerveux, aux informations provenant des muscles, des articulations, des tendons et des os. C’est tout moi ça, c’est à partir de là que mon corps devient corde, muscles, tendons, os, articulations. C’est là où les choses se mettent à jouer, à vibrer, à réagir. Le conscient ne me suffit pas. Les organes, la profondeur, les viscères, c’est avec ça que je joue. J'écoute et je m'insère.
Médéric, professeur de trompette et de cuivres -
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Le ventre de l'improvisation, déssiné par A. Saxophoniste
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Je me suis rendue compte que c’était tout le corps qui était un instrument. C’est comme si, jusqu’à maintenant, je n’existais pas, j’étais au service de la partition, j’exécutais des notes. Alors que là, pour la première fois, j’étais au centre de la question. Au début ça fait un peu peur. Tu deviens actif pas passif, tu es responsable mais quelque part tu es entier aussi, tu n'es pas à moitié anesthésié.
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Tu dois être vraiment là et la qualité de présence c’est quelque chose que j’ai beaucoup travaillée. (…) C’est une sorte d’écoute différente qui ne passe pas par le résultat, mais qui s’intéresse à la production du son. Je n’ai pas eu la sensation de découvrir quelque chose en fait, mais plutôt de reconnaitre quelque chose qui n’était pas nommé, pas organisé.
Alba, pianiste, chanteuse et professeur de Technique Alexander. -
Mouvement de l'immobile.
Capture d'écran d'un Statokinesigramme en position statique. -
Traces d'improvisation #12, avec T., pianiste autodidacte.
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Traces d'improvisation, détail. T., pianiste autodidacte.
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Il y a peu de parties du corps qui ne sont pas impliquées dans la production du son. Ce qui est impliqué c’est un mouvement qui part de beaucoup plus loin qui est beaucoup plus intérieur. A priori quand on joue c’est pour exprimer quelque chose qui est important, donc qui vient de choses dont on sait qu’elles sont nécessaires et donc de la pensée finalement. Mais pas forcément de la pensée consciente. Tu vois, un son qui déclenche une réaction nécessaire.
Les mains de C., saxophoniste
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C’est tout en même temps, c’est une oreille qu’on éduque, c’est une sensibilité qu’on développe,
c’est des habitudes d’oreilles qui sont complètement inconscientes. C’est pour ça que maintenant ça apparait comme des réflexes. Il y a peut-être des choses avant la réflexion consciente.
Hector, trompettiste, étudiant de la classe d’IG.Ligne d'improvisation_#2, détail dessinée par Elsa, violoniste.
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Ligne d'improvisation_#2, détail dessinée par E., violoniste.
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Il y a une violence presque un peu sauvage de l’imprévisible. C’est pour renvoyer à la sensation qu’on ne maîtrise pas vraiment le temps. On ne peut être que dedans, dans l’instant. Je trouve que ça induit un engagement où le corps est à la fois très en éveil et où il s’oublie lui-même.
Les mains de E., violoniste
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Dans l’improvisation ce rapport au vivant est donné, tandis que dans la musique quand on se place comme interprète derrière toute une chaîne d’histoire, de technique instrumentale... pour retrouver ce rapport organique, c’est un chemin fabuleux, et fou.
L’improvisation m’a décomplexée dans mon rapport de créativité avec l’instrument, ça m’a autorisée aussi à explorer, à découvrir, à me tromper sans que ce ne soit jamais sanctionnant, et du coup par ces deux aspects là, bien sûr ça nourrit tout le reste.
Elsa, violoniste, étudiante de la classe d’IG. -
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Lignes d'improvisation dessinées par S. Saxophoniste et clarinettiste
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Le corps musicien
Enquête sur le corps musicien. Recherches et expériences.Page en construction...