Présentation

Elsa Laurent est issue d’un parcours à la croisée de la pratique et de la théorie de l’art. Elle est diplômée de l’École de Photographie Image Ouverte à Nîmes puis de l’École Nationale de la Photographie d’Arles.
Ses photographies évoquent les forces qui agissent sur les corps, celles qui surgissent et s’inscrivent à la surface de l’image. À partir d’une réalité sociale, psychologique ou culturel, son travail montre comment l’incarnation joue un rôle primordial dans l’approche et la constitution de la réalité. Ses projets se proposent ainsi d’explorer les relations au vivant, au mental et au social à travers la considération des corps en action comme élément constitutif du monde.


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    Athènes, 2018

  • Fonte des neiges

    Parc national des Ecrins, 2023

  • lumière

Extrait du texte de l'exposition « Silence »

La sculpture, et la photographie entretiennent de silencieuses complicités. Donner une forme à l'indéterminé, retrouver l'origine du geste, d'une matière incarnée, d'une forme sans cesse en devenir qui surgit, se plisse et se déploie. Tel est le propos de ces photographies qui agissent en « pièces sculpturales ». Telle est aussi la volonté de ces corps absorbés, pris entre concentration et abandon, qui occupent l'espace de l'image à la manière dont ils habitent leur espace intérieur : éprouvant le vide, le poids, l'équilibre.
Ces pièces taillées évoquent une matière originelle, incertaine et complexe. Ce n'est pas la ligne ni le contour qui font sens ici, mais le rapport d'une masse à sa découpe, le surgissement d'une forme que la photographie érige ; un avènement.
Qu'est-ce que surgir ? C’est se former dans les profondeurs et entrer brusquement dans le champ visuel. C’est l’expulsion, la chute, la naissance, un volume qui se dresse et s’étend dans l'espace.
A l’exemple des monuments qui pérennisent des présences sur terre et leur rendent hommage, les photographies d'Elsa Laurent affichent un feuilletage du temps peuplé de fantômes. Elles convoquent des présences souterraines qui remontent lentement à la surface. L’inertie sourde d’une sculpture figée dans ses plis, la performance d'un corps mis en mouvement par sa propre matière.

Extrait du texte de l'exposition « Silence » organisée par la Galerie Michèle Chomette à Paris en juin 2016.
  • ©ElsaLaurent_L'Etendu_2016

    L'Étendu.

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  • ©ElsaLaurent-Mineral-14