Présentation

Issue d’un parcours à la croisée de la pratique et de la théorie de l’art, Elsa Laurent est diplômée de l’université de Montpellier, de l’École de Photographie Image Ouverte à Nîmes et de l’École Nationale de la Photographie d’Arles.

A partir d’une réalité sociale, psychologique ou culturelle, ses recherches portent sur l’expérience sensible et montrent comment l’incarnation joue un rôle primordial dans l’approche et la constitution de la réalité. 
Ses images explorent ainsi la question du corps en action, de l’origine du geste, de l’organique, de l’imprévisible, du vivant. 

Durant six années, soutenue par la DRAC et l‘ARS, elle intervient auprès de patients atteints de troubles mentaux. Elle collecte un ensemble d’images issues du monde naturel pouvant servir au travail mené sur place avec des danseurs. 
En 2016, elle revisite ce corpus et développe un questionnement sur le surgissement et les formes issues des profondeurs originelles. La série Attraction, restituant ces travaux est présentée lors du concours Silence organisée par la Galerie Michèle Chomette à Paris. 

Depuis 2018, elle s’intéresse à la forme sonore et interroge ses liens avec l’image. Elle découvre la possibilités des sons à impacter le visible. La série Akasha sur l’image de la voix, juxtapose le visages de chanteurs et les formes géométriques présentes dans les sculptures minérales. Cette série est présentée à Arles lors du prix Voies off et projetée à la galerie ACUD à Berlin lors de performances musicales.

En 2020, elle amorce un travail sur le corps musicien, spécifiquement dans la pratique de l’improvisation. Elle mène des entretiens, récolte des dessins et de nouvelles images évoquant les ressentis corporels. 
Elle poursuit aujourd’hui cette recherche en collaborant avec L’Ircam, le centre de création musicale, La Muse en circuit et plusieurs musiciens.


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  • Fonte des neiges

    Parc national des Ecrins, 2023

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    Athènes, 2018

Extrait du texte de l'exposition « Silence »

La sculpture, et la photographie entretiennent de silencieuses complicités. Donner une forme à l'indéterminé, retrouver l'origine du geste, d'une matière incarnée, d'une forme sans cesse en devenir qui surgit, se plisse et se déploie. Tel est le propos de ces photographies qui agissent en « pièces sculpturales ». Telle est aussi la volonté de ces corps absorbés, pris entre concentration et abandon, qui occupent l'espace de l'image à la manière dont ils habitent leur espace intérieur : éprouvant le vide, le poids, l'équilibre.
Ces pièces taillées évoquent une matière originelle, incertaine et complexe. Ce n'est pas la ligne ni le contour qui font sens ici, mais le rapport d'une masse à sa découpe, le surgissement d'une forme que la photographie érige ; un avènement.
Qu'est-ce que surgir ? C’est se former dans les profondeurs et entrer brusquement dans le champ visuel. C’est l’expulsion, la chute, la naissance, un volume qui se dresse et s’étend dans l'espace.
A l’exemple des monuments qui pérennisent des présences sur terre et leur rendent hommage, les photographies d'Elsa Laurent affichent un feuilletage du temps peuplé de fantômes. Elles convoquent des présences souterraines qui remontent lentement à la surface. L’inertie sourde d’une sculpture figée dans ses plis, la performance d'un corps mis en mouvement par sa propre matière.

Extrait du texte de l'exposition « Silence » organisée par la Galerie Michèle Chomette à Paris en juin 2016.
  • ©ElsaLaurent_L'Etendu_2016

    L'Étendu.

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