Présentation

Issue d’un parcours à la croisée de la pratique et de la théorie de l’art, Elsa Laurent est diplômée de l’École de Photographie Image Ouverte à Nîmes puis de l’École Nationale de la Photographie d’Arles.

A partir d’une réalité sociale, psychologique ou culturelle, ses recherches montrent comment l’incarnation joue un rôle primordial dans l’approche et la constitution de la réalité. Ses photographies évoquent les forces qui agissent sur les corps, elles explorent les perceptions corporelles, l'origine du geste et les relations au vivant.

Après avoir accompagné des danseurs, et des patients en hôpitaux, elle travaille aujourd'hui sur la question du corps musicien, spécifiquement dans la pratique de l’improvisation. Elle réalise des entretiens, récoltent des dessins et de nouvelles images évoquant les ressentis corporels.
Elle poursuit aujourd'hui cette recherche en collaborant avec L’Ircam, plusieurs musiciens et le centre de création musicale, La Muse en circuit. 


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Ircam - Centre National de Création Musicale La Muse en Circuit  - Conservatoire Nationale de Musique et de Danse de Paris - Château de Versailles - Académie de l'Opéra Nationale de Paris - Muséum National d'Histoire Naturelle - Philharmonie de Paris - Musée du Louvre - Cité des Sciences et de l'Industrie - Département des Hauts-de-Seine - Ville de Paris - Direction Départementale de la Cohésion Sociale - Centre des Monuments Nationaux - Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris - Centre de Développement Chorégraphique National L'Échangeur - DRAC - ARS

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    Athènes, 2018

  • Fonte des neiges

    Parc national des Ecrins, 2023

  • lumière

Extrait du texte de l'exposition « Silence »

La sculpture, et la photographie entretiennent de silencieuses complicités. Donner une forme à l'indéterminé, retrouver l'origine du geste, d'une matière incarnée, d'une forme sans cesse en devenir qui surgit, se plisse et se déploie. Tel est le propos de ces photographies qui agissent en « pièces sculpturales ». Telle est aussi la volonté de ces corps absorbés, pris entre concentration et abandon, qui occupent l'espace de l'image à la manière dont ils habitent leur espace intérieur : éprouvant le vide, le poids, l'équilibre.
Ces pièces taillées évoquent une matière originelle, incertaine et complexe. Ce n'est pas la ligne ni le contour qui font sens ici, mais le rapport d'une masse à sa découpe, le surgissement d'une forme que la photographie érige ; un avènement.
Qu'est-ce que surgir ? C’est se former dans les profondeurs et entrer brusquement dans le champ visuel. C’est l’expulsion, la chute, la naissance, un volume qui se dresse et s’étend dans l'espace.
A l’exemple des monuments qui pérennisent des présences sur terre et leur rendent hommage, les photographies d'Elsa Laurent affichent un feuilletage du temps peuplé de fantômes. Elles convoquent des présences souterraines qui remontent lentement à la surface. L’inertie sourde d’une sculpture figée dans ses plis, la performance d'un corps mis en mouvement par sa propre matière.

Extrait du texte de l'exposition « Silence » organisée par la Galerie Michèle Chomette à Paris en juin 2016.
  • ©ElsaLaurent_L'Etendu_2016

    L'Étendu.

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  • ©ElsaLaurent-Mineral-14